mercredi 11 décembre 2024

Les « chevilles ouvrières » (1)

Dans les années 70-80, le futur, c’était des robots, des machines et des ordinateurs pour nous délivrer du travail et de la maladie. Et des fusées pour aller dans l’espace.

En 2024, le futur, c’est une masse de consommateurs (cons-sots-mateurs ?) « auto-entrepreneurs » (euphémisme pour « travailleur précaire » et création Sarkozy) qui s’imaginent de fait être « leur propre patron » (alors qu’au lieu d’en avoir un seul avec une couverture sociale, ils en ont plusieurs, appelés « clients » et avec un filet de protection minimal, soit le rêve du Capital…), avec un peu de cryptomonnaies, de « dropshipping » ou de locations Airbnb pour « compléter ses revenus » (sic), « hyper-connectés » (mais désespérément seuls), avec de la « musique » générée par l’IA dans les oreilles et du bœuf aux hormones argentin dans leur assiette et dont l’horizon indépassable se limite à la série Netflix du moment ou au match de foot du week-end prochain. Et des fusées pour que les Bienfaiteurs de l’Humanité (pas le journal…) Elon Musk et Jeff Bezos puissent aller dans l’espace. Ca fait envie, hein ?

En 2024, la pornographie, ce sont des nanas rachitiques aux seins et lèvres boostés à l’hélium et des mecs bodybuildés bourrés de Viagra ou qui se piquent la bite, toutes et tous glabres comme des vers et potentiellement piercés et / ou tatoués de partout, rivalisant d’imagination (et de souplesse !) dans des performances et pratiques toujours plus extrêmes (bukkake, « triple anale », creampie et autres joyeusetés…) et quelquefois truquées.

Dans les années 70-80, la pornographie, c’était des femmes féminines et naturelles qui faisaient l’amour (ou « baisaient », pour les puristes) avec des hommes comme vous et moi. Avec quand même quelques centimètres en plus là où il faut. Et le don de pouvoir rester en érection avec une (ou des) caméra(s) et toute une équipe technique autour d’eux. Comme les deux messieurs qui nous intéressent aujourd’hui : Hubert Géral, encore un qui ne pouvait pas « tout miser sur son physique » et Alain Plumey (Cyril Val), longtemps gestionnaire du Musée de l'Erotisme (1997-2016) dans le quartier de Pigalle à Paris, après sa carrière dans le X.

Hubert Géral

Couple cherche esclaves sexuels (Patrick Aubin, 1979)

L'innocence pervertie (Patrick Aubin, 1981)

Une épouse à tout faire (Patrick Aubin, 1982)


Alain Plumey (Cyril Val)

Gamine en chaleur (Jean Rollin, 1979)

Parties de chasse en Sologne (Burd Tranbaree, 1979)

Remplissez-moi ! (Jean Rollin, 1979)

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