« J’en avais marre de me
faire enculer »
Madame Aubert, voici une raison tout à fait admissible pour justifier votre retrait des tournages porno. Mais avant cela, cette intrépide petite blonde aux cheveux courts née en 1957, sorte de mix entre Miou-Miou et France Gall, s’illustra à merveille dans ce genre de « cascades » alors relativement rares. Nos yeux émus se souviennent notamment de celle, particulièrement débridée, qu’elle réalisa avec Hubert Géral dans le Bourgeoise et… pute de Gérard Kikoïne. Petit aparté : comment se fait-il que l’on enjoigne aux personnes que nous n’aimons pas de… prendre du plaisir par la « porte de derrière » ? Probablement en raison d’inconscients relents homophobes et de la confusion tenace entre pratique et orientation sexuelles, solidement ancrés et (pour le coup) à « déconstruire ».
Courte (1979-1980) mais remarquée
carrière que celle de Sophie Duflot, avec qui Gérard Kikoïne s’amusa beaucoup
rayon « intromissions vaginales » : talon d’un escarpin dans Hôtel
pour jeunes filles et bouteille dans La clinique des phantasmes. Mais la plus célèbre
reste bien évidemment la scène de l’aspirateur dans Chaudes adolescentes, par
ailleurs son plus grand rôle.
Quant à Marie-Christine Guennec,
belle brune à la poitrine généreuse et au regard un peu triste, c’est dans le
domaine de la « sucette » que ses talents s’exprimèrent le mieux.
Dans le bien nommé et rôle-titre Langue de velours de Patrick Aubin mais aussi
dans l’excellent Extases extra-conjugales de Frédéric Lansac, où elle s’occupe
royalement de l’attribut du « pauvre » pandore Gérald Thomas dans une
cabine téléphonique. Elle tourne sept fois la langue dans sa bouche mais ce n’est
pas pour parler… Quelle technique ! Sans conteste l’une des meilleures
séquences sexuelles de tous les Lansac réunis, lui qui y accordait assez peu d’importance
et en déléguait souvent le tournage à ses assistants (j’en profite pour
intégrer ma première photo animée. On n’arrête pas le progrès…).