mardi 24 septembre 2024

Brigitte Lahaie

Nouvelle rubrique. Et ouais, faut toujours varier son « contenu », même quand on fait, comme moi, dans le bénévolat… Je me propose ainsi de faire épisodiquement un focus sur la carrière des principaux acteurs (masculins et surtout féminins) de cet « âge d’or » de la pornographie française. Une tâche délicate étant donné le très faible nombre d’informations à notre disposition sur ce milieu à tout le moins opaque et sur celles et ceux qui l’ont façonné. L’occasion toutefois de rêver avec les jolis minois de ces déesses de l’Amour. Je commence tout doucement par le plus facile avec la plus célèbre des « hardeuses » françaises, qu’on ne présente plus.


Tout le monde ne connait pas Marilyn Jess. Mais tout le monde connait Brigitte Lahaie, à moins d’avoir vécu les cinquante dernières années dans une grotte. Même ma daronne, c’est dire… Et oui, c’est comme ça, dans le porno comme chez les fourmis, il y a la « reine » et les « travailleuses ». Et dans le porno, la reine, c’est Brigitte. Née Vanmeerhaeghe (à vos souhaits, on comprend pourquoi elle a pris un pseudo…) en 1955 dans la ville (Tourcoing) de notre désormais ex-ministre « du dedans » possiblement adepte du « droit de cuissage » (il a le dard malin…), au sein d’une famille de la petite bourgeoisie, elle intègre le circuit du cinéma porno via les magazines de nus. De 1976 à 1980, elle tourne dans une centaine de films (dont beaucoup où elle n’a qu’une seule scène), réalisés par la plupart des « maîtres » du genre (Tranbaree, Lansac, Leroi, Kikoïne…) puis se dirige vers le cinéma « bis » / d’exploitation. Sa plus grande collaboration hors porno est celle avec Jean Rollin (sept films, dont un seul porno, Vibrations sexuelles en 1977). Selon sa formule, après « des grands rôles dans des petits films », elle a ensuite quelques « petits rôles dans des grands films » (enfin, « grands »… I… comme Icare de Verneuil, Diva de Beineix ou Pour la peau d’un flic de et avec Delon). Elle ne nous épargne pas le passage par les « cases » chanson (un seul titre, passé totalement inaperçu) ou bouquin (Moi, la scandaleuse, avec passage au Apostrophes de Pivot en 1987) et intègre également la troupe des Grosses Têtes de Bouvard. Mais c’est à l’orée des années 2000, qu’elle trouve véritablement sa voie (« voix » avec un… X, ça marche aussi), d’abord sur RMC (2001-2016) puis sur Sud Radio (depuis 2016), en présentant Lahaie, l’amour et vous, une émission quotidienne pendant laquelle elle tente de résoudre les problèmes de cœur et de… cul des hommes, femmes ou couples qui se livrent à elle.

Comme je l’avais déjà souligné, je préfère personnellement la femme, plutôt attachante, à l’actrice, notamment pour ses prises de position parfois certes maladroites mais tentant d’introduire un peu de nuance dans l’hystérie ambiante post #MeToo, ce qui lui valut inévitablement quelques désagréments.

Films et rôles notables :

Parties fines / Indécences 1930 (Gérard Kikoïne, 1977)

Je suis à prendre (Francis Leroi, 1978)

Les petites écolières (Frédéric Lansac, 1980)

Couple cherche esclaves sexuels (Patrick Aubin, 1979)

La rabatteuse (Burd Tranbaree, 1978)

La filmographie, c’est ici

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