vendredi 20 septembre 2024

2 sœurs lubriques (Jouir !)

 

2 sœurs lubriques (ou Jouir !) (1978)

De : Gérard Kikoïne

Avec : Morgane (Alice Moreau), Patrice Chéron (Frédéric Aumont), Cathy Stewart (Norma, la sœur d’Alice), Hervé Amalou (Alex, l'amour de jeunesse d’Alice), Diane Dubois (Muriel), Dominique Aveline (Tony), Alban Ceray (Laurent, l'éditeur), Michel Tureau (le psychiatre, rôle non hard), Joël Charvier (le photographe), John Oury et Virginie Caillat (les mannequins), Guy Royer, Claude Janna et Jean-Louis Vattier (les partouzeurs en voiture), Daniel Bellus (Christian, le garagiste, rôle non hard), Natalie Perrey (Mado, la mère d'Alice et Norma, rôle non hard), Pitof (Bobby, rôle non hard), Pierre B. Reinhard (un voyeur devant la boutique, rôle non hard).

Alice (Morgane) est mariée à Frédéric, un écrivain (Patrice Chéron). Un jour, elle est victime de cauchemars et de crises d’angoisse hallucinatoires en lien avec sa débauchée sœur défunte, Norma (Cathy Stewart)…

Tiens, un « Kiko » qui était passé entre les mailles du filet, non réédité en DVD par Blue One… Là j’avoue, la jaquette est « gratinée ». En même temps, il n’y a pas tromperie sur la marchandise, c’est bien le genre d’images que vous vous attendez à voir dans ce type de films, non ? Un Kikoïne première époque, donc plus soucieux du développement du script que porté sur les tics de mise en scène tape-à-l’œil un peu vains, dans la veine des Leroi, Barny et Lansac (ce dernier signe le scénario). La vie du couple formé par Patrice Chéron (doublé pour le hard - hors cunnilingus - comme dans Parties fines et L’infirmière) et Morgane bascule quand celle-ci se trouve en proie à des crises d’angoisse et de nymphomanie de plus en plus fréquentes, comme si elle devenait possédée. Chéron va alors mener sa propre enquête pour démêler les fils de cette mystérieuse histoire. Elle va le mener chez son « ex » Muriel (Diane Dubois), le psychiatre, la mère et l’amour de jeunesse de Morgane ou encore un garagiste. Il apprendra l’existence d’une sœur, Norma (Cathy Stewart). Parallèlement, Aveline, l’amant de Dubois qui a eu vent de tout ça, va tenter de faire chanter Chéron en photographiant Morgane, toujours sous emprise de ses pulsions, dans des poses lascives et dénudées. Les scènes finales nous permettront de comprendre le comportement de Morgane.

Le film baigne dans une ambiance plutôt sombre et inquiétante, parfois onirique voire flirtant avec le fantastique (la scène du magasin de vêtements où les mannequins s’animent). Le choix des musiques (psychédéliques, expérimentales, rock n’roll…), déjà entendues dans des Leroi, Barny ou Lansac, est tout à fait pertinent. Le thème des deux sœurs aux caractères antagonistes fait immédiatement écho à celui de Bourgeoise et… pute (1982), tous deux bénéficiant par ailleurs d’un « twist » final dont Kikoïne a le secret. Pour ce qui est du sexe, les deux scènes les plus hard sont à mettre au crédit de la furie Diane Dubois : pilonnage anal par Aveline (séquence figurant dans le film « making of » La vitrine du plaisir) et fellation goulue sur celui-ci, qu’elle termine le visage barbouillé de semence (!). Parmi les petits rôles, on reconnait Pitof (oui, le mec de Vidocq et Catwoman dans les années 2000), également assistant régisseur et Pierre B. Reinhard, futur réalisateur.

Une histoire, des scènes de comédie non réduites à la portion congrue, une réalisation inventive, quelques séquences hard fortes, voilà qui nous change des encéphalogrammes plats d’Aubin, le saut qualitatif est évident et bienvenu, c’est le jour et la nuit. Si tous les films X (ou beaucoup plus d’entre eux) étaient comme ça, le genre serait peut-être davantage pris au sérieux.


https://fr.xhamster.com/videos/classic-french-2-soeurs-lubriques-8307810

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