vendredi 2 août 2024

Les « OPNI » (Objets Pornographiques Non Identifiés)

Dans le genre relativement standardisé de la pornographie filmée, il arrive que des créations s’en démarquent par leur scénario ou un parti pris esthétique. Tour d’horizon des films X d’Alpha France les plus originaux.


Le sexe qui parle (1975)

Avec : Pénélope Lamour, Jean-Loup Philippe, Béatrice Harnois, Sylvia Bourdon, Ellen Earl.

Pénélope Lamour

Une femme à la libido en berne voit un beau jour son sexe… se mettre à parler et revendiquer son droit au plaisir. La voila soumise à tous ses désirs.

Par son pitch hautement improbable, rappelant celui du séminal Deep Throat, et son importance historique, ce premier Frédéric Lansac (Claude Mulot) en terres pornographiques mérite sa place dans cette sélection, en dépit de scènes sexuelles presque toutes assurées par des doublures (Lamour ne fait que deux fellations, assez courtes) et d'un côté un peu « vieillot ».


La vorace / Extases très particulières (1981)

Avec : Marilyn Jess, Guy Royer, Elisabeth Buré, Hélène Shirley, Laura Clair, Cathy Stewart, Etienne Jaumillot, Richard Allan, Monique Carrère, Sophie Duflot, Jane Baker, Jacques Marbeuf, Hubert Géral, Jean-Pierre Armand, Barbara Moose, Cyril Val, Dominique Aveline, Alban Ceray, Gabriel Pontello.

Marilyn Jess, superbe

Pas de scénario « science-fictionesque » ici, juste du pur délire, entre sexe totalement débridé et dialogues outranciers déclamés avec un hilarant accent suisse. Sans oublier la scène où les protagonistes baisent en suivant la cadence d’une sautillante musique synthétique. Ce film du tchèque Alan Vydra, au casting phénoménal, baigne tout du long dans une ambiance proprement surréaliste et survoltée. 


La dernière nuit / Shocking ! (1976)

Avec : Emmanuelle Parèze, Jacques Insermini, Marie-Christine Chireix, Gilbert Servien, Karine Gambier, Jean Guérin, Jean-Louis Vattier.

Ambiance « fin du monde »...

En pleine troisième guerre mondiale, quelques parisiens se retrouvent dans un appartement pour un ultime repas débouchant sur une partouze, avant activation de l’arme nucléaire par les deux super-puissances américaine et soviétique. Lansac, toujours aussi torturé, parsème son film d’images d’archives de guerre et d’interventions des deux présidents (sans que leur visage ne soit jamais montré) en conflit… suite à une remarque désobligeante du dirigeant du Kremlin sur le premier film pornographique de l’histoire, Deep Throat !


Les zizis en folie (1978)

Avec : Christine Aurel, Raoul Curet, Danielle Troger, Jean-Louis Vattier, Max Montavon, Caroline Sanson, Nadine Pascal, Céline Gallone, Nicole Velna, Alban Ceray, Dominique Aveline.

Dominique Aveline et Nicole Velna

Mêlant acteurs traditionnels et « hardeurs », Patrick Aubin (Jean-Claude Roy) signe un drolatique porno champêtre peuplé de personnages hauts en couleur et dans lequel, suite à une mauvaise manipulation du pharmacien du village dans l’élaboration d’un médicament, le sexe des hommes se met… à émettre de la musique !


Les vices cachés d’Eva Blue / Jouissances perverses (1979)

Avec : Agnès Lemercier, Piotr Stanislas, Morgane, Hervé Amalou, Claude Valmont, Vic Samama, Jean-Pierre Armand, Mika Barthel, Omar Diawara.

Agnès Lemercier et Morgane

Un homme suit une femme et filme sa quête du plaisir, en duo ou dans du sexe de groupe. Ce film de Francis Leroi a la particularité d’être… quasiment muet, en dehors du « twist » final des cinq dernières minutes. Ne subsistent que sons, râles de plaisir et musique assez expérimentale. Il offre par ailleurs une séquence subaquatique entre Agnès Lemercier, Jean-Pierre Armand et Mika Barthel dans une piscine.


La vitrine du plaisir (1978)

Avec : Pascale (Pascale, la journaliste), Jean-Jacques Renon, Jacques Gatteau, Brigitte Lahaie, Alban Ceray, Guy Royer, Cyril Val, Marion Schultz, Patrice Chéron, Sylvie Dessartre, Maude Carolle, Agnès Lemercier, Hervé Amalou, Cathy Stewart, Richard Allan, Virgine Caillat, Dominique Aveline, Diane Dubois, Jean-Louis Vattier, Gérard Kikoïne, Martine Delhorbe, Hugues de Haeck, Gérard Loubeau et Pitof (dans leurs propres rôles).

Pascale (à droite)

Pascale, une jeune journaliste, accepte de réaliser un reportage sur le tournage d’un film X. Initialement pleine de préjugés, elle va progressivement se laisser porter par l’ambiance régnant sur le plateau. Le « making-of » (avant que ce terme n’existe) du Parties fines / Indécences 1930 de Kikoïne. L’occasion d’appréhender quelque peu « l’envers du décor » et les motivations des acteurs de ce milieu très fermé suscitant l’opprobre.

2 commentaires:

  1. Le sexe qui parle. Un titre amusant et très explicite. Je me souviens de quelques bribes comme cette séquence lors de laquelle le sexe de la propriétaire exige d'entrer dans un cinéma porno (ou un peep-show). Celle où le sexe balance à son mari qu'elle l'a trompé. Ou encore, me semble-t-il, le passage lors duquel l'héroïne est dans une voiture et qu'à l'extérieur, plusieurs types se sèguent avant d'éjaculer des litres de (faux) sperme...

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