L’infirmière n’a pas de
culotte (1980)
De : Francis Leroi
Avec : Danièle David (Mme
Mercier), Claude Valmont (M. Mercier), Diane Dubois (l’infirmière), Jean-Pierre
Armand (l’infirmier), Céline Gallone et Geneviève Hue (les bonnes sœurs),
Jean-Paul Bride (le directeur de la clinique, rôle non hard), Francis Leroi et
Gérard Grégory (les administratifs de la clinique, rôles non hard), Dominique
Aveline, Karine Gambier, Danielle Troger, Dominique Félix (les patients de la
clinique), Michel de Nyokinos et Krista Karol (le couple épié au début),
Carmelo Petix, Lucie Doll, Martine Schultz, Tony Morena (rôles non hard).
Un couple (Claude Valmont et
Danièle David) rencontre des difficultés à jouir pleinement lors de ses ébats
sexuels. Sur conseil d’amis, ils décident de se rendre dans une clinique
spécialisée dans ce genre de dysfonctionnements.
« Qu’est-ce que c’est encore
que cette connerie ? » s’exclame Claude Valmont à un moment du film.
Et bien cette question conviendrait parfaitement vis-à-vis du film lui-même.
Francis Leroi, réputé être «
l’intellectuel » du X français, qui se laisse aller à un titre aussi bateau, ça ne sent déjà pas très bon… L’un des rares à
signer la plupart de ses films X de son nom et à ne pas en faire QUE pour le
pognon mais aussi avec des ambitions « politiques » ou
« militantes » (un vrai « soixante-huitard »), généralement
plutôt sombre et bizarre dans ses scénars, aurait-il versé dans la franche
rigolade ? Plus ou moins mais quoi qu’il en soit, c’est vraiment pas
terrible. Le manque de moyens est assez criant, le jeu de certains comédiens
outrancier (Dominique Aveline, Diane Dubois et surtout Jean-Paul Bride dans le
rôle du directeur). Claude Valmont et son physique décalé (rondouillet, dégarni
et bigleux), un des acteurs fétiches de Leroi qui lui avait déjà confié,
souvenez-vous, le premier rôle de son excellent Les petites filles, est donc pris
en charge avec sa femme (la très gourmande Danièle David) par une clinique
censée résoudre leur anorgasmie (ou frigidité). Ils ont des chambres séparées
et ont des rapports sexuels chacun de leur côté avec le personnel de
l’établissement ou d’autres patient(e)s. Mais choqués par les débordements de
ceux-ci, ils décident de quitter incognito les lieux. Se retrouvant dans un
sous-sol, ils découvrent finalement qu’ils prennent leur pied en baisant… sur
une poubelle. Ce sont en fait l’inconnu et la nouveauté dont ils avaient besoin
et qui les ont débloqués sexuellement. Sur ce, le personnel de la clinique les
retrouve et s’attribue leur guérison. Tout le monde est content,
champagne !
Qu’a-t-on à se mettre sous la
dent ? Rayon « galipettes », un « sandwich » de
Danièle David avec Jean-Pierre Armand (période frisé) et un gars non crédité.
Et quelques séquences qui prêtent à sourire : Jean-Pierre Armand arborant
un tee-shirt « Giscard à la barre » (slogan de campagne du candidat
élu en 1974) lors de ladite scène de « double péné » ; Diane
Dubois qui continue son questionnaire avec Valmont pendant qu’il la tringle ;
la scène liminaire où Valmont et David, après avoir consulté un guide sexuel,
se lancent dans des termes techniques pendant un 69 (genre « Occupe-toi bien
de mon sillon génito-crural et n’oublie pas le ligament suspenseur ») ;
et Valmont qui se tape deux bonnes sœurs (Céline Gallone et Geneviève Hue),
Leroi étant un habitué des piques anticléricales (bof, un peu facile). Au
final, cette « infirmière sans culotte » ne fait clairement pas
partie des quelques réussites du réalisateur.
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