mardi 8 octobre 2024

L’infirmière n’a pas de culotte, de Francis Leroi (1980)

 

L’infirmière n’a pas de culotte (1980)

De : Francis Leroi

Avec : Danièle David (Mme Mercier), Claude Valmont (M. Mercier), Diane Dubois (l’infirmière), Jean-Pierre Armand (l’infirmier), Céline Gallone et Geneviève Hue (les bonnes sœurs), Jean-Paul Bride (le directeur de la clinique, rôle non hard), Francis Leroi et Gérard Grégory (les administratifs de la clinique, rôles non hard), Dominique Aveline, Karine Gambier, Danielle Troger, Dominique Félix (les patients de la clinique), Michel de Nyokinos et Krista Karol (le couple épié au début), Carmelo Petix, Lucie Doll, Martine Schultz, Tony Morena (rôles non hard).

Un couple (Claude Valmont et Danièle David) rencontre des difficultés à jouir pleinement lors de ses ébats sexuels. Sur conseil d’amis, ils décident de se rendre dans une clinique spécialisée dans ce genre de dysfonctionnements.

« Qu’est-ce que c’est encore que cette connerie ? » s’exclame Claude Valmont à un moment du film. Et bien cette question conviendrait parfaitement vis-à-vis du film lui-même. Francis Leroi, réputé être « l’intellectuel » du X français, qui se laisse aller à un titre aussi bateau, ça ne sent déjà pas très bon… L’un des rares à signer la plupart de ses films X de son nom et à ne pas en faire QUE pour le pognon mais aussi avec des ambitions « politiques » ou « militantes » (un vrai « soixante-huitard »), généralement plutôt sombre et bizarre dans ses scénars, aurait-il versé dans la franche rigolade ? Plus ou moins mais quoi qu’il en soit, c’est vraiment pas terrible. Le manque de moyens est assez criant, le jeu de certains comédiens outrancier (Dominique Aveline, Diane Dubois et surtout Jean-Paul Bride dans le rôle du directeur). Claude Valmont et son physique décalé (rondouillet, dégarni et bigleux), un des acteurs fétiches de Leroi qui lui avait déjà confié, souvenez-vous, le premier rôle de son excellent Les petites filles, est donc pris en charge avec sa femme (la très gourmande Danièle David) par une clinique censée résoudre leur anorgasmie (ou frigidité). Ils ont des chambres séparées et ont des rapports sexuels chacun de leur côté avec le personnel de l’établissement ou d’autres patient(e)s. Mais choqués par les débordements de ceux-ci, ils décident de quitter incognito les lieux. Se retrouvant dans un sous-sol, ils découvrent finalement qu’ils prennent leur pied en baisant… sur une poubelle. Ce sont en fait l’inconnu et la nouveauté dont ils avaient besoin et qui les ont débloqués sexuellement. Sur ce, le personnel de la clinique les retrouve et s’attribue leur guérison. Tout le monde est content, champagne !

Qu’a-t-on à se mettre sous la dent ? Rayon « galipettes », un « sandwich » de Danièle David avec Jean-Pierre Armand (période frisé) et un gars non crédité. Et quelques séquences qui prêtent à sourire : Jean-Pierre Armand arborant un tee-shirt « Giscard à la barre » (slogan de campagne du candidat élu en 1974) lors de ladite scène de « double péné » ; Diane Dubois qui continue son questionnaire avec Valmont pendant qu’il la tringle ; la scène liminaire où Valmont et David, après avoir consulté un guide sexuel, se lancent dans des termes techniques pendant un 69 (genre « Occupe-toi bien de mon sillon génito-crural et n’oublie pas le ligament suspenseur ») ; et Valmont qui se tape deux bonnes sœurs (Céline Gallone et Geneviève Hue), Leroi étant un habitué des piques anticléricales (bof, un peu facile). Au final, cette « infirmière sans culotte » ne fait clairement pas partie des quelques réussites du réalisateur.


https://xhamster.com/videos/linfirmiere-na-pas-de-culotte-10665607 (légèrement tronqué au début et à la fin)

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