vendredi 19 avril 2024

La perversion d’une jeune mariée / Auto-stoppeuses en chaleur


Au menu de ce DVD, deux productions du duo Tranbaree / Lahaie : une plutôt réussie, l’autre beaucoup plus anecdotique. Par contre, là où ça chie, mes gros loups, c’est que les gars de Blue One / Alpha France ont foutu en jaquette de La perversion d’une jeune mariée une photo issue du… Couple cherche esclaves sexuels d’Aubin ! Enfin, estimons-nous heureux, nous verrons qu’il ont fait pire pour Veuves en chaleur

La perversion d’une jeune mariée (1978)

Avec : Brigitte Lahaie, Ghislain Van Hove / Claude Loir, Danièle David, Agnès Lemercier, Alban Ceray, Thierry de Brem, Mandarine, Hervé Amalou.


Un homme et une femme (Claude Loir et Danièle David), dans un lit, font l’amour (à part dormir, que pourraient-ils y faire d’autre, me direz-vous, surtout dans ce genre de films ?). Mari et femme ? Pas vraiment. A vrai dire, elle est la meilleure amie de celle (Brigitte Lahaie) qu’il va épouser. Après cette partie de jambes en l’air, ils se préparent pour la cérémonie et se rendent chez l’heureuse élue. Ils y sont reçus par la bonne de maison Joëlle (Agnès Lemercier) qui, pour les faire patienter pendant que la mariée se prépare, leur tend son journal intime. Curieux manuscrit retraçant, via des photos de visages et de sexes, quelques aventures érotiques de Lahaie. David les connaissant toutes (et ayant participé à l’une d’elles), elle les relate au futur époux. C’est donc parti pour quatre flashbacks : deux trios (Lahaie, Lemercier et un amant), une incartade lesbienne avec l’essayeuse et une partie à quatre (Lahaie, David et deux gars). Puis, la mariée se présente enfin, accompagnée des rencontres évoquées dans le journal en question. Le mariage peut être célébré et il l’est de façon originale, sous la forme d’un « combat de boxe » avec gong, arbitre et « soigneurs » (« préparateurs physiques » serait plus adéquat), suivi de l’orgie finale habituelle. Alors, qu’est-ce qui fait de cette Perversion d’une jeune mariée un Tranbaree plus réussi que la moyenne ? Déjà, Brigitte tient bien le premier rôle et participe à toutes les scènes. La trame scénaristique est plus « élaborée » qu’à l’accoutumée, les scènes de sexe sont assez variées (comme indiqué plus haut : triolismes, lesbianisme, partouze). Les musiques habituelles d’Alain Goraguer, toujours dans une veine jazz-funk à la Herbie Hancock ou Betty Davis, sont évidemment de la partie pour allier plaisirs des yeux et des oreilles. Et puis il y a, si vous me passez l’expression (inappropriée dans un autre contexte), de la « chaudasse » de compétition (Danièle David et Agnès Lemercier, toutes en lubricité et rondeurs bien placées). Meilleures scènes, les deux avec Lahaie et Lemercier : pipe à deux bouches (et langues) sur un Thierry de Brem aux yeux bandés (« Joëlle, faites briller Monsieur ! ») ; et celle avec l’aussi bestial que cérébral Alban Ceray, qui prend alternativement (et vigoureusement !) Brigitte puis Agnès pendant que l’autre tient deux bougies, lumière éteinte. Enjoy !



Auto-stoppeuses en chaleur (1979)

Avec : Guy Royer (François), Brigitte Verbecq et Lucie Doll (les auto-stoppeuses), Brigitte Lahaie (Denise, la fuyarde), Richard Allan (le mari de Denise), Karine Gambier (l’automobiliste en panne), Cathy Stewart (la soubrette de l’hôtel), Liliane Allan (Michelle, la femme de François).


Ah, c’était sûr qu’après les infirmières, les veuves ou les femmes mariées, Tranbaree finirait par succomber au fantasme des auto-stoppeuses… Ce sera donc tout pareil que d’habitude mais sur les routes de la « douce France » d’antan. François (Guy Royer) part rejoindre sa femme (Liliane Allan) dans leur station balnéaire. Sur sa route, il voit son rêve (celui de beaucoup d’hommes) exaucé : croiser le chemin de belles auto-stoppeuses peu farouches. Première « levée » avec Brigitte Verbecq et Lucie Doll, qui jouent des étrangères. Notre trio se trouve rapidement une chambre d’hôtel pour laisser libre cours à ses envies. Puis, se reposant à l’orée d’un bois, notre conducteur est soudainement réveillé par une Brigitte Lahaie affolée et fuyant son mari (Richard Allan), qui lui demande de l’aide. Une fois plus loin et le mari indélicat semé, elle le remercie en lui offrant ses charmes. S’ensuit un 69 après rabattement des sièges. Mais le mari les retrouve, récupère Brigitte et la baise intensément dans leur caravane (scène assez longue). François va ensuite secourir une automobiliste en panne (Karine Gambier. Si un jour vous tombez sur ce genre « d’animal » sur une route de France, prévenez-moi…). Le temps de la réparation de la voiture, ils louent une chambre d’hôtel. La soubrette des lieux (Cathy Stewart) ne se fera pas prier très longtemps pour participer à leurs jeux. Enfin, François retrouve les deux auto-stoppeuses étrangères, qu’il ramène chez lui pour des quatuors avec son épouse Michelle (Liliane Allan, oui, la femme de Richard à l’époque). Un Tranbaree « de série », ni plus ni moins, avec un casting réunissant habitués (Royer, Lahaie, Gambier, Stewart, Richard Allan) et actrices plus rares (Verbecq, Doll, Miss Allan). Dispensable. 

3 commentaires:

  1. J'ai récemment lu quelque part (où? Je ne m'en souviens plus) que la question de la pornographie sur Blogger allait être remise en question. Au final, le genre y sera toujours admis. Une bonne nouvelle. J'adore le ton de tes articles et le ''verbe''. Cela mériterait presque de figurer dans un ouvrage consacré au porno français. Tu devrais peut-être y penser. Peut-être est-ce d'ailleurs déjà le cas ?. Surtout qu'il existe des éditeurs totalement gratuits...

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  2. Salut. Merci pour l'info et le compliment ;-)
    Par contre, je me demande pourquoi certains articles sont visibles sans devoir se connecter (comme celui-ci) et d'autres non...
    Pour l'ouvrage, Christophe Bier (tu connais peut-être ? Acteur de 3ème ou 4ème rang chez Mocky, entre autres) est déjà passé par là il y a plus de 10 ans en publiant le guide ultime en la matière (il a d'ailleurs probablement la réponse à ton "épineuse" question :-)), répertoriant l'intégralité des films érotiques ou X français en 35mm. Une somme. Mon blog n'en traitera au final que d'un centième ?

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  3. Étant un grand amateur de Mocky, oui effectivement je connais Christophe Bier. Tout comme toi, j'ai également remarqué que certains de tes articles étaient directement visibles et du'autres non. Ce sont les mystères impénétrablesdu net...

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