Nous y voilà. L’heure de
« rendre mon tablier ». C’est Jacques Chirac, notre dernier Président
(comprendre : « relativement digne de la fonction » et « le
contexte historique étant ce qu’il est »), qui avait dit un jour (chose
qui lui fût à juste titre reproché) : « Une entreprise, c’est comme
un homme, ça naît, ça vit et ça meurt ». Et bien pour les blogs (et tout
le reste ou presque, je n’ai pas spécialement étudié la question non plus et
d’ailleurs, je m’en cogne), c’est pareil. Enfin, par définition, un blog ne
meurt jamais (hors souhait de son auteur de l’effacer de la
« toile »), disons qu’il reste « en sommeil ». Seuls
certains évènements pourraient en faire sortir le mien, comme la découverte du
Kikobook de Gérard Kikoïne, du documentaire L’enfance du hard ou l’envie de
chroniquer les quelques Caputo, Rollin, Renzulli ou Lemoine que j’ai encore en
réserve, sachant qu’il y a cependant peu d’espoir qu’il s’agisse
d’incontournables du genre. Il m’aura donc fallu un an, presque jour pour jour,
pour le « torcher », ce blog. Alors oui, je n’ai pas parlé (ou si
peu), côté réalisateurs, des pourtant productifs Alain Payet, Claude Pierson ou
José Bénazéraf. Ni de L’essayeuse (1975) de Serge Korber, film condamné à être
détruit mais dont il reste des négatifs à l’étranger ou des Jouisseuses de
Lucien Hustaix qui, en cette même année 1975, ouvrit la « boite de
pandore » en jouant les « bouches-trous » (sic) dans la
programmation du cinéma de la banlieue lilloise Le Familia. Et je n’ai pas
évoqué non plus, par choix et nécessité, l’ensemble des acteurs et actrices de
cinéma pornographique de ces années-là mais plus simplement les principaux, me focalisant
essentiellement sur les productions Alpha France et la plupart des figures
marquantes du genre.
« Les idoles des jeunes sont
des porno-stars, voire Pablo Escobar » rappe MC Solaar dans son très bon
(car samplant le Love Hangover de la grande Diana Ross) Paradisiaque. Sans
aller jusqu’au terme d’« idole » (il est préférable, à mon sens, de
ne pas en avoir), il est vrai que j’ai une grande admiration pour celles et
ceux qui parviennent, quand bien même les techniciens seraient eux aussi des
« copains », à réaliser l’un des actes les plus intimes de
l’existence devant une caméra. Ce n’est quand même pas donné à tout le monde. Je
préfère, en l’occurrence, celui de « marchand(e)s de rêve » (ou
« de bonheur »). Ce blog se veut modestement aussi un hommage à ces
protagonistes, qu’ils (et surtout « elles ») soient à jamais
remerciés pour leurs prestations et apparitions. Et de même les cinéastes pour
leurs réalisations.
Alors pour ce dernier post, m’est
venue l’idée de mettre à l’honneur, paradoxalement, quelques visages récurrents
de ces productions mais qui ont la particularité de ne pas y
« harder », comme on dit. Ou si peu. Souvent âgés (ceci expliquant
sans doute cela), parfois doublés pour les scènes X, venant du cinéma
traditionnel et abonnés aux rôles secondaires de passants, de professeurs, de
flics véreux, de notables ou de « bons » pères de famille. Enfin, je
triche un peu, Jacques Marbeuf (qui présente la caractéristique d’être décédé
le même jour que… Léo Ferré, celui de la fête nationale en 1993) a plus d’une
fois mis « la main à la pâte ». On l’a notamment vu dans le rôle du
père incestueux du trouble Adorable Lola de Kikoïne. Avouons, c’eût été dommage
de ne pas se faire un peu pomper le dard dans de telles circonstances… Jolie
galerie de « gueules », comme le cinéma français en regorge.
Jacques Marbeuf
Gilbert Servien
Olivier Mathot
Etienne Jaumillot
Guy Bonnafoux
Daniel Bellus
Bon, allez, il est temps de
vaquer à d’autres occupations. J’espère que tout ceci vous aura plu et
intéressé. Abonnez-vous pour être sûr de ne pas rater une hypothétique future
publication et merci d’avoir consacré un peu de votre temps à la lecture de ce
blog.