Le droit de cuissage (1980)
Avec : Elisabeth Buré (Geneviève), Richard Allan (Vincent), Gabriel Pontello (Gérald), Dominique Aveline (M. Paul, le voisin), Serena, Alain Plumey, Danièle David, Margareth, Thierry de Brem, Piotr Stanislas, Natacha Lori, Gilbert Servien, Jacques Marbeuf, Olivier Mathot (les invités).
Un couple (Geneviève et Vincent)
prépare une soirée entre amis qui dérape en débordements charnels, scandalisant
Geneviève. Le mari Vincent, à l’aide de son meilleur ami Gérald (présent lors
de cette fameuse soirée) et d’un voisin, va mettre au point une machination
afin de convaincre peu à peu son épouse de l’accompagner dans ses penchants libertins
et voyeuristes.
Parties carrées campagnardes (1980)
Avec : Jean-Pierre Armand, Serena, Frédérique Moreau, Alain Plumey, Margareth.
Deux couples et une petite bonne passent
un week-end dans une maison de campagne. Pêche à la ligne et libertinage au
programme.
Les nymphomanes (1980)
Avec : Richard Allan (Mathieu), Morgane (Marinette), France Lomay (l’infirmière), Serena (l'hôtesse de l'air), Jean-Pierre Armand (Léo), Olga Cris (la femme mariée).
Mathieu a des liaisons avec trois
femmes à la fois : une femme mariée, une hôtesse de l'air et une infirmière. Il
parvient à les garder séparées et secrètes les unes des autres avec l'aide de
sa servante Marinette et de Léo, un faux détective privé.
Ancien reporter de guerre en Indochine puis réalisateur de films traditionnels, Claude Bernard-Aubert (1930-2018) se lancera en 1976, pour des raisons alimentaires, dans le cinéma classé X et réalisera une trentaine de films (dont bon nombre de classiques du genre) en près d’une décennie, sous le pseudonyme de Burd Tranbaree (une anagramme de son nom). D’abord dépité à l’idée de tourner des scènes de cul (vous pensez, un homme qui a quand même dirigé Gabin dans L’affaire Dominici !) et secondé dans cette tâche (h)ardue par notre « Queue de béton » national (Richard Allan), il finira par s’y mettre et y prendre goût. Au programme de ce DVD, trois de ses réalisations de 1980 avec la divine actrice américaine Serena : un pur chef-d’œuvre (Le droit de cuissage) et deux films « fauchés » (décors minimalistes et/ou réutilisés, casting réduit) mais remplissant parfaitement le cahier des charges (et décharges ! 😄).
Le droit de cuissage est incontestablement l’un des meilleurs films de Tranbaree, avec notamment Les bas de soie noire et L’initiation d’une femme mariée, avec lesquels il partage casting luxueux et intensité des scènes hard. Placer Serena en tête d’affiche sur la jaquette a quelque chose de mensonger : elle y a certes une scène de choix, où elle « essore » (c’est le mot !) littéralement Gabriel Pontello mais c’est Elisabeth Buré qui y tient le premier rôle. Habituée des productions Tranbaree mais le plus souvent reléguée à des participations secondaires, elle trouve là sa meilleure composition, étant de toutes les scènes ou presque. Insatiable, elle passera alternativement entre les bras (et sur la queue !) de Pontello, Allan et Aveline, nous gratifiant même de plusieurs brèves mais vigoureuses « entrées des artistes », comme Gérard Kikoïne aime à appeller la sodomie (doublée pour l’occasion ? Non lo so mais il semble qu’elle ne rechignait pas à cette pratique)… Faut la santé ! Le tout toujours rythmé par la bande-son idoine, dans une veine jazz-rock, de Paul Vernon alias Alain Goraguer (1931-2023), une pointure arrangeur pour entre autres Ferrat, Gainsbourg et France Gall. On ne dira jamais assez combien une scène de cul peut prendre une autre dimension accompagnée d’une bonne musique et les compositions de Goraguer sont parfaites pour cela. A noter aussi, cette réplique ma foi fort drôle d’Alain Plumey / Cyril Val à l’attention d’Elisabeth Buré : « Madame, sachez que je ne plaisante jamais quand il s’agit de la queue ! ». Bref, toutes les planètes étaient alignées pour nous offrir un Tranbaree des plus explosifs et convaincants, ce qui ne fût finalement pas si fréquent.
Face à ce sommet, les deux autres
films présents sur cette… rondelle feront pâle figure et profil bas. La photographie
et la direction d’acteurs sont toujours soignées, les scénarios (sic) tiennent
sur un timbre-poste et les séquences hard s’enchainent à vive allure sur des musiques
teintées de sons alors en vogue (jazz-fusion, disco et ici, reggae). Du hard « syndical ».
Dans Les nymphomanes, l’infatigable
« artilleur » Richard Allan (imberbe pour l’occasion) honorera comme
il se doit une belle brochette de cochonnes (Olga Cris, Morgane, Serena et France
Lomay), bientôt rejoint pour la séquence finale par le tout aussi inaltérable
Jean-Pierre Armand. Et ce dialogue délirant entre Morgane et France Lomay !
« Qu’est-ce que c’est ? » - « Un godemichet, Madame »
- « Mais pour quoi faire ? » - « Pour se le mettre dans l’cul,
Madame » - « Dans le cul seulement ? »…
Pour Parties carrées
campagnardes, Tranbaree quitte ses habituels intérieurs haussmanniens pour se
mettre au vert dans une maison de campagne et sa forêt avoisinante, là encore
accompagné d’une équipe de comédiens riquiqui. Alternent alors scènes de pêche
à la ligne et sempiternelles (mais néanmoins excitantes, physique alléchant des
participantes oblige) « figures imposées », avec force « broutages
de minous » et une succincte double pénétration.
Conclusion logique : achat obligatoire pour l’amateur éclairé.
Le chemin qui mène de l'Idiot au Porno semble avoir été aussi long qu'une queue sous Viagra, mais que c'est bon de te retrouver ici, cher ami. J'ai récemment abandonné les ouvrages au format papier de l'ami David Didelot qui se noie désormais régulièrement dans le stupre mais j'espère ici trouver un jour la réponse à cette épineuse question que je me pose depuis plus de trente ans : Ai-je rêvé ce jour où un camarade de mes années de collège nous avait convié quelques potes et moi à reluquer quelques fumeuses bobines chez ses parents partis faire rentrer de l'argent à la maison ? Un Zombie estampillé George Romero par ici, un Caligula éjaculé par Tinto Brass par là, et ce fameux porno hexagonal sur lequel je n'arrive absolument pas à remettre la main et qui me semblait pourtant titré ainsi : ''La bonne sœur aux gros nichons'' ! Je me souviens très bien de deux séquences érotico-humoristiques. La première montrait une jeune femme affolée, jetant son vélo sur le bas côté, se ruant vers des agents de police, hurlant au viol, tandis que l'on apercevait en lieu et place du guidon, un bon gros gode des chaumières ! La seconde, elle, était encore plus ubuesque. Une autre jeune femme (à moins qu'il ne se soit agit de la même) se promenait en forêt un panier tressé à la main. Devant un type en rut étendu de tout son long, celle-ci exprimait toute guillerette en voyant l'appendice turgescent un ''Oh ! Un champignon. Il faut l'écraser, il faut l'écraser''. Avant de s'asseoir toute jupe relevée sur le zguègue de l'individu... Maintenant, question : Ces deux passages t'évoquent-il un film en particulier... ? J'ai eu beau chercher sur le net, nulle trace du film en question... Au plaisir de lire tes prochaines publications...
RépondreSupprimerAh ah ah, merci Laurent ou "Coin-Coin" devrais-je dire :-) Ayant (un peu) de temps devant moi, je me suis mis en tête de "compléter" ton impressionnante boulimie cinématographique par le rayon ("X", bien entendu) qu'il manquait. Je n'ai pas ton talent ni forcément l'envie, je table donc en moyenne sur un article par semaine. Malheureusement, mes connaissances sur le sujet (extrêmement vaste, le sujet, pas mes connaissances) se limitent, du moins pour l'instant, à la partie "visible" (si j'ose dire) de l'iceberg, soit aux productions Alpha France et une à poignée de réalisateurs. Les séquences savoureuses que tu me décris ne me disent donc hélas rien. Mais j'y penserai si je tombe dessus un jour ;-)
RépondreSupprimerExcellente continuation, à +
Pas grave, pas grave... Je sais me montrer patient. Il m'a par ailleurs fallut attendre plus de trente ans pour pouvoir remettre la main sur ''La petite sirène'' de Roger Andrieux qui reste honteusement indisponible en VOD, en DVD ou en Blu-Ray ! Concernant ma boulimie, je vais sans doute être contraint de consulter un psy au vu de mes insomnies. Chaque fois que je découvre ou redécouvre une oeuvre, je suis systématiquement obligé d'écrire un article à son sujet sinon, impossible de fermer l'oeil. C'est grave, docteur ?
SupprimerUn article par semaine ? C'est plutôt un bon rythme me semble-t-il. Et ça évitera à tes lecteurs de se chopper une inflammation des ''corones'' à force de lire tes humides articles ;)...